arts visuels et scéniques

à propos

b. 1986, HK.

 

Cléa Arnulf est artiste plasticienne et scénographe.

Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (EnsAD) en 2015, elle y suit les workshops de Phillipe Quesne, Grand Magasin, Marguerite Bordat, après un passage à Barcelone et à Buenos Aires. Elle est constructrice sur divers court-métrages (Stéphane Degoutin, Pierre Mazingarbe).

Elle obtient les Félicitations du Jury avec l’installation immersive Trop penser me font amours, fondée sur un réseau de dispositifs optiques dans un laboratoire de photographie.

Elle co-fonde l’Atelier Mama Goose en 2016, collabore au théâtre avec Hélène Lallemand, Maroussia Pourpoint, Milena Csergo, la Cie. In Carne, en musique avec Mathieu Glissant et le Quatuor l’Archipel.

Le travail de Cléa Arnulf développe des hybridations formelles : roman-vidéo sans paroles et tableaux vivants (trop penser me font amours, frgt. 20), chantier chorégraphique (Le Grand Pari), micro-programmation d’évènements climatiques (Observatoire de la tempête), duo graphique pour performer et photocopieuse (Impression limitée). Elle s’intéresse à la fabrication du regard scientifique dans le documentaire Dreamlab, portrait personnel de sa mère neurologue et chercheuse sur les rêves. 

Sa démarche est marquée par une attention portée aux arts mineurs ou modestes, tels que la chanson, la carte postale le collage et la bande dessinée, prônant une esthétique du fragment et de la réappropriation. 

La collecte d’images, d’objets et de gestes est à la base d’un processus de recyclage graphique dans lequel se révèlent les modalités de la fabrication du visible, l’épaisseur du cliché. Ses dispositifs optiques - stéréoscopie, microscopes-, « machines à voir » sont autant d’outils qui mettent en scène le regard en train de se construire. La question de l’échelle est alors centrale. Maquettes, micro-mondes, agrandissements sont au centre d’une conception de l’espace comme aire de jeu mais aussi laboratoire.

Dans ce bac à sable fragile, éphémère, en chantier, Cléa Arnulf guide le spectateur distrait dans les ruines du visible.

Sa pratique artistique est également marquée par son attrait pour la musique, à travers les relations entre ordre et chaos qu’implique l’improvisation collective (Soundpainting). De même, l’attrait pour le music-hall, la revue, les variétés nourrit la recherche de formes scéniques hybrides et populaires. 

Elle enseigne les arts visuels aux Ateliers du Carrousel, intervient en école d’art et conçoit des ateliers pour le Centre Pompidou.



clea.arnulf@gmail.com


Atelier Onomatopées
35 bv de Chanzy
93100 Montreuil


@clearnulf

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Interview par Hélène Altman pour Wise Women, 2020